D'Arles (Bouches-du-Rhône) au Col du Somport (Pyrénées-Atlantiques) : 740 km, 30 jours de marche.
Le chemin d’Arles, également appelé via Tolosana (ou voie toulousaine), a toujours été une voie de grand passage. Au Moyen Âge, les jacquets italiens et provençaux y croisaient les « roumieux », venus de la péninsule Ibérique pour se rendre sur le tombeau de saint Pierre en empruntant la voie domitienne. Aujourd’hui, le pèlerin a le choix entre plusieurs routes. L’itinéraire décrit ici suit le balisage du GR 653, qui débute à Arles et, contrairement aux trois autres grandes voies françaises, ne franchit pas les Pyrénées à Roncevaux mais au col du Somport. Moins fréquenté que celui du Puy-en-Velay (461 pèlerins ayant emprunté cette voie ou sa variante du Piémont ont été recensés à Saint-Jean-Pied-de-Port en 2009), il constitue une alternative intéressante à celui-ci. En effet, il traverse des lieux remarquables, parmi lesquels : Arles, Saint-Gilles-du-Gard, Montpellier, Saint-Guilhem-le-Désert, Castres, Toulouse, LIsle-Jourdain, Auch, Saint-Christaud, Morlaàs, Lacommande, Oloron-Sainte-Marie. Les régions parcourues, de la Provence ensoleillée aux vertes Pyrénées, offrent également une riche diversité de reliefs, de paysage et de climats : plaines languedociennes, forêts gersoises, collines gasconnes, piémont des Pyrénées, la somptueuse vallée d’Aspe. Il faut cependant savoir que ce chemin présente des dénivelés importants, avant même le franchissement des Pyrénées. Le marcheur devra s’y préparer et posséder une condition physique suffisamment bonne pour aborder au mieux cette voie. La principale variante de la voie d’Arles est la voie du Piémont pyrénéen. Cette alternative, qui propose plusieurs itinéraires, est décrite dans une galerie séparée, car son développement est tel qu’elle constitue à présent une voie secondaire à part entière. On l’appelle même « la cinquième grande voie ».
Source : Gaële de La Brosse
La voie Provençale dite de Menton à Arles précède la voie d'Arles proprement dite. J'ai fait le choix de débuter mon propre pèlerinage photographique à la Montagne Sainte-Baume (Plan d'Aups), où se trouve la grotte de Marie-Madeleine, ce qui rajoute environ 120 km mais se justifie par l'importance du culte de Marie-Madeleine sur les chemins de Saint-Jacques en France. Elle est par ailleurs Patronne des Compagnons, bâtisseurs des cathédrales, qui ont leur pèlerinage annuel à la Sainte-Baume. Par ailleurs la Camargue est liée au pèlerinage à Compostelle par celui des Gitans aux Saintes-Maries de la Mer. Il y a un parallèle entre la légende de Marie-Madeleine accostant en Provence dans une barque avec ses disciples et la légende de saint Jacques échouant en Galice. La fréquence des sanctuaires dédiés à Marie-Madeleine sur le chemin de Saint-Jacques montre son importance.