Sarcophage en marbre blanc de Saint Béat (Haute Garonne) du milieu du IVème siècle..Après être entré par le portail occidental et avoir traversé la nef et le transept, on descend dans l’absidiole nord et, passant par le transept inférieur, on gagne la nef de la crypte...L’élément le plus ancien et qui a sans doute été à l’origine de tout le développement du site est la source de la partie centrale. On peut penser que ces eaux jaillissant sur une colline ont fait, dans l’Antiquité, l’objet d’un culte à une divinité païenne, avant d’être, bien plus tard, investies, avec le site tout entier, d’une dignité nouvelle, grâce à la dévotion qui allait se développer autour des restes insignes alors déposés dans ce lieu...Ces restes étaient conservés dans plusieurs sarcophages dont le plus remarquable passait pour contenir les reliques de Sainte-Quitterie. Cette œuvre, que l’on peut dater de la fin du IVème siècle, porte un décor complexe réparti sur toutes les parties visibles...Sur la face principale de la cuve, on reconnaît le Christ rendant son ami Lazare à la vie (Jean 11, 11-44), le prophète Daniel en prière entre les lions (Daniel 6, 17-24), le Bon Pasteur (Jean ; 10, 1-16) entouré de la Synagogue et de l’Eglise, cette dernière présentant devant elle la jeune défunte à laquelle était destiné le sarcophage ; puis vient la figuration du péché d’Adam et d’Eve (Genèse, 3, 1-7) et le Baptême du Christ (Luc, 3, 21-22). Sur les faces latérales, on voit Jonas couché sous son arbre dans le désert (Jonas, 4, 6-9), après avoir été précipité à la mer par ses compagnons, une scène qui trouve sa suite sur la façade du couvercle où le serpent vomit Jonas qu’il avait englouti (Jonas, 1, 3-11) ; à côté, Tobie lutte contre le poisson géant (Tobie, 6, 2-6), tandis qu’à gauche d’un cartouche central dépourvu d’inscription, le Paralytique portant son lit (Luc, 5, 18-25) voisine avec Abraham empêché par l’ange d’immoler son fils Isaac (Genèse, 22, 1-14).
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