CAMINO, La révolution de l'escargot
Type de livre : photographie / philosophie
Thème : le chemin de Saint-Jacques, prémonition d’un autre mode de vie post Covid ?
Pitch : le réchauffement climatique et l’extinction du vivant forcent de très nombreuses personnes à s’interroger sur un autre mode de vie possible, plus simple, plus lent, moins gourmand en énergie, en ressources naturelles et connecté à la Terre. Avec la pandémie du coronavirus, cette réflexion connait une accélération foudroyante. Tout le monde tente de définir ce que devra être le « Monde d’après », et surtout comment éviter qu’il soit comme le monde d’avant, en pire. En 2018, 327 378 marcheurs de 90 nationalités se sont mis en marche vers Compostelle. Et si le chemin de Saint-Jacques n’avait été, depuis son renouveau dans les années 1990, que l’expression prémonitoire, la crête d’une aspiration mondiale pour d’autres valeurs que celles ayant fait de l’homme un super prédateur pour lui-même comme pour la nature ? Pour tenter d'y répondre, j’ai collecté des dizaines de témoignages de pèlerins, de prêtres et d'hospitaliers montrant que le silence, l'air pur, le chant des oiseaux, les rapports humains vrais et la beauté sont des biens vitaux dont la disparition en cours devient insupportable. Dans la reconquête de son temps personnel, le pèlerin a besoin de la lenteur de la marche. Cette lenteur, et les valeurs qu'elle véhicule, comme l'introspection, le partage, la contemplation, le retour aux besoins essentiels s'opposent pacifiquement mais frontalement à la vie de consommateur ordinaire dans laquelle nous nous sentons piégés et dont il semble impossible de sortir, tant la solution de consommer moins et de renoncer à une partie de notre confort nous effraie. De retour chez lui, le pèlerin est différent, libre vis à vis des sollicitations extérieures, indifférent à la technologie, presque subversif. C'est la Révolution de l’escargot, une métamorphose discrète mais profonde de notre société.
Contenu : 20 ans de pèlerinage photographique. Environ 300 photos. 50 témoignages de pèlerins, actuels ou des siècles passés, de prêtres et d'hospitaliers. 50 pensées d’écrivains et de philosophes de l’Antiquité à nos jours.
Approche artistique : la pierre romane montre l'intérieur du paysage, rendant visible son âme cachée, son squelette minéral comme disait Léonard De Vinci. Elle vibre, elle est énergie. Le Camino est un espace où nature et culture se réconcilient, sont en résonance, l’un des rares lieux où les œuvres des hommes sont en osmose avec la Terre. La quête de la lumière est mon guide tout au long de ce voyage, de nuit comme de jour, au cours de centaines de bivouacs.
Les images sélectionnées pour ce projet sont le fruit d’une démarche photographique. Il ne s'agit pas d'un guide ou d'un inventaire. Elles représentent ma vision et mon expérience subjectives, sans chercher l’exhaustivité.
Idée directrice du livre : le réchauffement climatique et l’extinction du vivant forcent de très nombreuses personnes à s’interroger sur un autre mode de vie possible, plus simple, plus lent, moins gourmand en énergie, en ressources naturelles et connecté à la Terre. Avec la pandémie du coronavirus, cette réflexion connait une accélération foudroyante. Tout le monde tente de définir ce que doit être le « Monde d’après », et surtout comment éviter qu’il soit comme le monde d’avant, en pire. En 2018, 327 378 marcheurs de 114 nationalités se sont mis en marche vers Compostelle. Et si le chemin de Saint-Jacques n’avait été, depuis son renouveau dans les années 1990, que l’expression prémonitoire, la crête d’une aspiration internationale pour d’autres valeurs que celles ayant fait de l’homme un super prédateur pour lui-même comme pour la nature ? Pour tenter de répondre à cette question, j’ai collecté des dizaines de témoignages de pèlerins, de prêtres et d'hospitaliers montrant que le silence, l'air pur, le chant des oiseaux (que l’on a retrouvés pendant le confinement), les rapports humains vrais et la beauté sont des biens vitaux dont la disparition en cours devient insupportable. Dans la reconquête de son temps personnel, le pèlerin a besoin de la lenteur de la marche. Cette lenteur, et l'état d'esprit qu'elle véhicule, l'introspection, le partage, la contemplation, le retour aux besoins essentiels, s'opposent pacifiquement mais frontalement à la vie de consommateur ordinaire dont il semble impossible de sortir tant la solution de consommer moins et de renoncer à une partie de notre confort nous effraie. De retour chez lui, le pèlerin est différent, libre vis à vis des sollicitations extérieures, indifférent à la technologie, presque subversif. C'est la Révolution de l’escargot, une métamorphose discrète mais profonde de notre société.
Contenu photographique : 20 ans de pèlerinage photographique. 10 000 km parcourus sur les grandes voies et les itinéraires dits secondaires. Environ 300 photos. Nature, art, architecture, pèlerins et hospitaliers.
Note pour l'éditeur
La logique des chemins de Saint-Jacques est celle des différents itinéraires vers Santiago. On pourrait imaginer un livre organisé selon une logique différente, pas exemple par thèmes (art roman, art gothique, paysages, monastères, villes et villages, etc), mais il perdrait sa cohérence de terrain qui est celle du cheminement du pèlerin. Cela a déjà été fait avec succès par exemple sur le thème des rituels médiévaux (Kathleen Ashley), mais c'est déroutant pour le lecteur. Bien que cela ne soit pas très original, je propose donc d'organiser le livre par grandes voies, en ajoutant un certain nombres de sites majeurs bien que situés sur des voies secondaires (Gavarnie, vallée d'Ossau, Provence...).