Lieu de pèlerinage, de randonnée et de visite mais aussi lieu d’études scientifiques pour les botanistes, les naturalistes et les forestiers, la forêt domaniale de la Sainte-Baume recèle un écosystème exceptionnel, relique de l’ère glaciaire. Avec ses essences d’ombre, hêtres et ifs, ses mousses et ses lichens, son humus fertilisant et son humidité, elle s’oppose aux forêts sèches, ouvertes au soleil et au vent, habituellement présentes en milieu méditerranéen. Fruit des conditions naturelles mais aussi des interventions et des protections mises en place par les hommes sur une longue durée, cette « forêt relique » a suscité bien des débats et des controverses. Quel statut mettre en place sur ces espaces protégés ? Réserve intégrale, parc national, réserve biologique dirigée ou contrôlées, réserve de reconstitution forestière, puis plus tard, parc régional ? Si les débats entre les naturalistes, les botanistes et les forestiers ont finalement été tranchés en faveur de la réserve biologique dirigée, il n’en est pas de même en ce qui concerne la mise en place d’une politique concertée de protection et de mise en valeur de l’ensemble du massif. Finalement, la gestion de la forêt domaniale de la Sainte-Baume nous renvoie aux contradictions et aux choix de société liés à la fonction de la forêt et à la place des hommes dans les espaces protégés, mais aussi à la place des paysages et des sites protégés dans la question du développement local et régional des espaces ruraux. Source : Martine Chalvet, http://framespa.revues.org/2250#tocto1n5framespa.revues.org/2250#tocto1n5
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