Du Puy-en-Velay (Haute-Loire) à Saint-Jean-Pied-de-Port (Pyrénées-Atlantiques) : 750 km, 30 jours de marche.
La voie du Puy, ou via Podiensis, est de loin la plus fréquentée par les pèlerins et la mieux pourvue en hébergements. Elle rejoint les voies de Tours et de Vezelay à Ostabat. A partir d'Ostabat, il y a un itinéraire unique jusqu'à Saint-Jean-Pied-de-Port, qui se poursuit en direction de Roncevaux et de Puente la Reina où commence le Camino Francés. La voie du Puy est la plus connue des quatre grandes routes historiques. Elle est aussi la plus ancienne, puisque c’est du Puy-en-Velay que partit l’évêque Godescalc, l’un des premiers pèlerins non espagnols à avoir pérégriné jusqu’à Compostelle, en 950-951. Ses atouts sont nombreux. Elle offre tout d’abord des paysages variés : les terres volcaniques du Velay, le massif granitique de la Margeride, les hauts plateaux désolés de l’Aubrac, la vallée du Lot, les causses du Quercy, puis les coteaux et les vallons de Gascogne qui conduisent aux Pyrénées. Elle permet aussi de découvrir un patrimoine très riche, notamment dans les hauts lieux célèbres comme Le Puy-en-Velay, Aubrac, Espalion, Estaing, Conques, Figeac, Cahors, Moissac, Lectoure, Saint-Jean-Pied-de-Port. Ce chemin, qui suit le tracé du GR 65, est intégralement balisé par la Fédération Française de la Randonnée Pédestre. Long de 750 km, il représente environ un mois de marche. Il bénéficie d’une importante infrastructure d’accueil : il est, par conséquent, le plus fréquenté. Le plus souvent, les pèlerins commencent leur voyage au Puy-en-Velay, mais certains, venant d’autres pays (Suisse, Allemagne, Norvège etc.), ont déjà pérégriné plusieurs jours, voire plusieurs mois, et font ici étape avant de repartir. Aux périodes de grande affluence, c’est-à-dire en juin, juillet et août, une centaine de pèlerins partent chaque jour en moyenne sur la via Podiensis. Au cours de l’année 2009, 12 000 pèlerins, de 63 nationalités différentes, ont reçu la bénédiction au départ de la cathédrale du Puy-en-Velay. Pour toutes ces raisons, cet itinéraire jacquaire est surnommé la « voie royale ». Une appellation que vient confirmer l’évocation de ses principales étapes.
Par Gaële de La Brosse